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Un candidat "Live Biotherapeutic Product" pulmonaire dans le contexte de la mucoviscidose : décryptage de ses mécanismes d'action (projet puLBPsation)

Dernière mise à jour 19.07.2024 à 09h55

Axe de recherche : Infection Délégation territoriale : Côtes d'Armor-Finistère Domaine de recherche : Recherche fondamentale

Porteur du projet : Geneviève HÉRY-ARNAUD

Contexte :
Le projet vise à comprendre comment une bactérie qui fait partie du microbiote pulmonaire chez les individus sains, nommée LBP103, peut aider à traiter les problèmes pulmonaires rencontrés dans la mucoviscidose, en particulier les infections et l’inflammation.

Objectifs :
Afin de montrer l’intérêt de ce traitement dans la mucoviscidose, les chercheurs vont observer comment LBP103 agit sur les cellules immunitaires du poumon, soit en accroissant leur capacité à tuer P. aeruginosa ou en modulant la réponse inflammatoire. Ils vont ensuite examiner si LBP103 peut avoir les mêmes effets bénéfiques chez des souris qui présentent des symptômes similaires à ceux de la mucoviscidose. Ils regarderont de près la capacité respiratoire des souris, leur température et leur poids, ainsi que les signes d'infection et leur réaction immunitaire.

Ils vont aussi créer une collection de différentes versions de LBP103 (mutants) pour déterminer quelle partie de la bactérie est responsable de ces effets bénéfiques. Ils cherchent à montrer le rôle de substances produites par le LBP103, comme de petits acides gras, qui pourraient expliquer son action positive.

Perspectives :
Les résultats espérés sont de prouver que LBP103 fonctionne bien dans un modèle mimant la mucoviscidose et de comprendre comment il agit. Si tout se passe bien, les prochaines étapes consisteront :

  1. à développer un traitement par bactériothérapie que les gens pourraient inhaler pour prévenir ou traiter les infections pulmonaires liées à la mucoviscidose, 
  2. à tester ce traitement probiotique chez l'Homme.

Résultats obtenus :
Les chercheurs de l'unité INSERM UMR1078 ont déjà montré en modèle souris que cette bactérie pouvait lutter contre une infection causée par une autre bactérie pathogène, appelée Pseudomonas aeruginosa, et réduire l'inflammation dans les poumons.